Ce ne sont pas les écrivains qui écrivent le mieux.
Ce sont les peintres ou les sculpteurs quand ils tiennent
un carnet pour leur seul besoin : ils écrivent alors
sans même s’apercevoir qu’ils écrivent,
ne cherchant que la justesse avec la rapidité.

Christian Bobin
In Mozart et la pluie

jeudi 1 octobre 2009

Le "Manifeste" lu au vernissage de Carros


Photographie Sandra Fasola

Je disais hier que ces 2 expositions couplées de Vence et de Carros se veulent un manifeste qui ne dénonce pas, mais qui annonce.

Résolument tourné vers l’avenir, à contre-courant de la tendance générale de notre époque, ce travail artistique, poétique, philosophique, manifeste la force des pulsions de vie sur les envahissantes pulsions mortifères des décennies actuelles.

Bien entendu, nous savons tous que toute énergie passe par l’interaction de 2 pôles opposés. Aucun d’entre nous n’attendrait que du courant électrique jaillisse du seul pôle positif, ou du seul pôle négatif. Les 2 sont également nécessaires. Je ne dis donc pas que les pulsions de vie soient supérieures aux pulsions de mort. Les 2 sont nécessaires à notre réflexion sur le monde, à notre progression sur le plan des idées et, par extension, sur celui de nos vies. Encore faudrait-il que ces 2 forces soient en équilibre ! Or ma conviction, mais je me trompe peut-être, est que notre époque est nettement dominée par des pulsions négatives.

Mon travail artistique n’essaye donc que de rétablir un peu l’équilibre. Il rentre dans le cadre d’une écologie de la pensée. Pour employer des termes actuels, un « développement durable » de la pensée humaine, dont l’art véritable est un des nutriments.


André Marzuk, 26 septembre 2009

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