Ce ne sont pas les écrivains qui écrivent le mieux.
Ce sont les peintres ou les sculpteurs quand ils tiennent
un carnet pour leur seul besoin : ils écrivent alors
sans même s’apercevoir qu’ils écrivent,
ne cherchant que la justesse avec la rapidité.

Christian Bobin
In Mozart et la pluie

jeudi 5 janvier 2012

Article de Franck DAVIT dans Expression Nice Côte d'Azur


Battement d’images, envol des mots

Depuis novembre dernier, la Bibliothèque Louis Nucéra est devenue un livre d’heures richement illustré et son auteur n’est autre que le peintre André Marzuk. Celui dont on peut voir l’atelier dans le Vieux-Nice, place de l’horloge, qui a étudié notamment aux Arts Décoratifs de Nice, est ainsi au cœur d’une grande exposition, «En filigrane», consacrée à son travail, présentée sur place. Dans ses œuvres, qui alternent peinture, dessin, vidéos numériques (les combinant parfois), c’est toute une enluminure de l’âme qui se fait jour, à fleur des visages que Marzuk ne se lasse pas de peindre. C’est que nous sommes là dans une célébration de l’humain. Elle se traduit souvent par une fibre d’images émaillée de mots, où l’art de représenter s’apparente alors à une forme de calligraphie du motif. Celle par laquelle un homme, en l’occurence un artiste, écrit sa vérité. La laisse entrevoir du moins au jeu du «je est un autre», à travers ses séries de portraits de figures connues. La constelle sous la bonne étoile des écrivains et des poètes avec lesquels il est en connivence, dans sa façon de sertir ses créations d’éclats de leurs écrits.
Où l’on voit comment André Marzuk, à ce prisme esthétique-là, est naturellement chez lui à la Bibliothèque Louis Nucéra.

Jusqu’au 12 février / www.bmvr-nice.com.fr
Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale / Nice

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