

Amoureux des arts et fasciné par leur interpénétration, Marzuk saisit l’occasion de toucher au profond de l’humain : « Dans mes films je ne raconte pas une histoire, j’enfile perle à perle des émotions. » Et il a l’art de les capter au maximum en utilisant un minimum de moyens. Mais cette simplicité n’est qu’apparente et repose sur un savant équilibre entre dévoilement et secret. Par le choix des détails, des couleurs, des musiques, des paroles, des extraits de poèmes ou de textes, une magie s’opère. Il n’est donc pas question de voyeurisme, de reportage, de recherche de chronologie, de linéarité, de tentative d’exhaustivité. Son regard d’artiste peintre et sa passion pour la photographie, le cinéma, le cadrage, servent l’exigence d’une image sans aucun artifice.
B. Delage